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Le ciel saigne le martyre
ANIK JEAN
Tacca Musique
C’était soir de tempête dans les
rues de Montréal, ce 22 janvier 2008, et ce l’était tout
autant à l’intérieur du Club Soda où une bonne foule
d’amateurs de rock s’était donnée rendez-vous pour le lancement
de LE CIEL SAIGNE LE MARTYRE, second album d’ANIK JEAN.
Après ce TRASHY SALOON (2005), en partie
inspiré par l’auteur-compositeur Jean Leloup, à l’époque,
et incluant, entre autres, les succès JUNKIE DE TOI et JE SUIS PARTIE,
la chanteuse admet, cette fois, une certaine influence de son idole de
jeunesse David Bowie et retient les services de trois de ses proches collaborateurs,
le guitariste Earl Slick, le pianiste Mike Garson et celui à qui
elle confie la réalisation de l’album, le musicien, compositeur
et producteur Mike Plati. |
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A l’audition, les canons du rock résident,
à mon sens, dans OH MON CHÉRI, premier extrait radio et vidéo
déjà abondamment diffusé, LUCIFER, qui sera le second
extrait et dont le clip, co-réalisé par ANIK, est tout juste
tourné et THORAZINE, pop/rock qui m’apparaît un excellent
choix pour un éventuel troisième extrait.
Également, les fans apprécieront
sans doute les ballades DES ANGES DANS LE NOIR, comprenant un excellent
arrangement piano et cordes auquel concourent Plati, Garson et l’auteur-compositeur
québécois Antoine Gratton, GASPÉSIE, dans laquelle
la chanteuse fait ses propres voix choristes et PETIT CŒUR, incluant un
solo de guitare de Jean-Sébastien Chouinard qui nous donne un avant-goût
pour le moins intéressant de ce que seront, avec lui, les nouveaux
Respectables.
De plus, sauf pour deux collaborations (BOUCHE
et LA FEMME BIONIQUE) de l’auteur Nic Payne, ANIK signe maintenant
l’ensemble de ses textes, chansons d’amour, parfois à contenu social
ou dénonciateur de violence, la plupart remplies d’une poésie
livrée avec une très agréable voix toute en douceur
que l’on associe, par ailleurs, rarement à une sonorité et
une image personnelle aussi rock. Néanmoins, dans HURT / ORAGE,
sorte d’expérimental en clôture d’album, elle nous démontre
une interprétation vocale puissante et assurée, soutenue
par un solide arrangement de cordes. À écouter à fort
volume. |
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www.anikjean.com
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En définitive, ANIK JEAN nous présente, cette fois, avec
LE CIEL SAIGNE LE MARTYRE, une œuvre plus personnalisée, sans pour
autant lui enlever la place qu’elle occupait déjà parmi nos
(trop) rares rockeuses.
Jean-Guy Pouliot |