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Bernard Adamus
Album BRUN
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Vu et entendu pour la première fois au
mois de mai 2009, Bernard Adamus m’est apparu tel un vent de fraîcheur
pour le blues québécois. C’était dans le cadre
du concours de la relève du Festiblues international de Montréal.
La formation s’était alors démarquée par son originalité
et ses textes francophones, ce qui leur assura une place sur la grande
scène du festival, le mois d’août suivant. L’artiste
et ses musiciens firent l’unanimité auprès du jury et repartirent
avec les deux premières places de la grande finale, leur permettant
ainsi de s’envoler au festival Blues sur Seine en France, quelques mois
plus tard. Ayant récolté une multitude de prix en 2009,
dont six prix au Festival en chanson Petite-Vallée, la carrière
de Bernard Adamus a de toute évidence pris son envol et la sortie
du premier album Brun, semble le début d’une grande histoire d’amour
entre l’artiste et son public.
Brun est un album blues teinté de folk,
chanté dans un joual qui nous rappelle parfois Plume et qui plonge
aussi dans des airs de hip-hop. Enregistrées avec peu de moyens,
les treize pièces de l’album (dont une reprise de « La foule
» d’Édith Piaf) sont révélatrices de textes
qui collent parfaitement au blues, abordant des sujets sombres tels la
misère et la pauvreté. |
On s’en rend compte, ne serait-ce qu’en écoutant
« La question à 100 piasses » : L’hiver va être
long c’t’année, Chû cassé ben raide, J’cherche de tout
bord tout côté, Dites-moé oussqu’y’a un peu d’blé
? Les paroles sont crues et les refrains accrocheurs, comme l’a prouvé
entre autres la chanson titre de l’album « Brun (la couleur
de l’amour ») qui tourne déjà sur les ondes de plusieurs
radios. Toutefois, une pièce comme « Le bol »
peut paraître porteuse de paroles insignifiantes (il s’agit d’un
bol de toilette) et on se sent moins interpellé. Mais on rit
aussi en écoutant Bernard Adamus, probablement attribuable au peu
de subtilité de sa plume surprenante et séduisante à
la fois. Car ce dernier ne passe pas par quatre chemins pour dire
ce qu’il a à dire. Et c’est là l’essence même
de son talent : chanter tout haut ce qui lui passe par la tête.
Le Québécois de souche ne peut
qu’y prêter l’oreille et gageons que, comme moi, vous serez charmé.
L’amalgame de banjo, de trombone, d’harmonica, de guitare et de choristes
sur le party fait place à la festivité et l’on écouterait
l’album dans n'importe quelle circonstance. Même pour se laisser
bercer au son de l’harmonica dans « Acapulco », une chanson
touchante par sa simplicité, mais surtout par son texte.
Bernard Adamus est certes l’un de mes coups de cœur, mais est aussi
la crème de la musique émergeante québécoise.
Je vous invite à jeter un coup d’œil sur son site internet : www.bernardadamus.com
où les dates de ses spectacles sont affichées. Longue
vie à Bernard Adamus !
Patricia Clavel
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