Webzine Le Net Blues
Stephen
Barry et Andrew Cowan
Lancement de l'album DUO
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Il y a de ces artistes de la scène blues
qui vous font passer de la pluie au soleil en un rien de temps. Stephen
Barry et Andrew Cowan font partie de ceux-là.
Étant un fan de la première heure,
j’ai accouru au lancement de leur album Duo à l’Assommoir, mardi
le 28 octobre. Après avoir passé 30 minutes dans un bouchon
de circulation, trouvé (enfin) un stationnement et marché
sous une pluie battante, j’étais sûr que je venais de passer
le seul moment « assommant » de la soirée.
Je me rappelle d’un spectacle au Rising Sun à
la fin des années ’70 où ce soir là aussi, dame météo
n’avait pas été plus clémente. John Lee Hooker brillait
à l’affiche. J’ai eu la chance de voir sur cette même scène
d’autres géants du blues comme Lightnin’ Hopkins, B.B. King, Muddy
Waters, Taj Mahal, Big Mama Thorton et … The Stephen Barry Band. À
l’époque, en plus d’avoir accompagné ces artistes, Stephen
Barry animait les soirées jam du Rising Sun. J’étais un participant
assidu du « Blue Monday ». |
Bien des années plus tard au festival de
blues de Joliette quand j’ai joué Whiskey
and women (avec ma Gibson 335 couleur
café 1978, identique en tout point à celle de John Lee),
avec mon bassiste préféré Stephen Barry, ça
m’a fait un p’tit velours de pensé que lui, il l’avait joué
cette pièce avec le maître John Lee Hooker. J’étais
en confiance, merci Stephen !
La prestation au lancement
Quel plaisir pour les oreilles que d’entendre
ces deux-là ensemble ! Une prestation sans artifices, sans filet
mais combien efficace et avec en prime une complicité évidente
entre les deux bluesmen qui dure maintenant depuis plus de 40 ans.
Dans un mélange de country, de folk et
de blues traditionnel, Stephen Barry, égal à lui-même
(et ce n’est pas peu dire), flatte sa contrebasse comme personne. Andrew
Cowan lui, avec son calme olympien, nous propose une guitare acoustique
mélodique et limpide. Stephen et Andrew partagent la voix «
lead » et dans un respect mutuel, chacun accompagne l’autre. Le «
vrai » blues, ça ressemble pas mal à ça !
« Duo »
C’est lors d’une série de spectacles à
Joliette que Stephen et Andrew ont eu l’idée de faire l’album Duo.
L’enregistrement « live » a été réalisé
en studio avec un minimum de retouches sauf pour quelques ajouts, principalement
les harmonies vocales de Suzie Arioli, Donna Berry, Linda Morrison et Ben
Caissie. |
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MP3
Promo - All Along The Watchtover
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Aussi, j’imagine que la tentation étant
trop grande, et c’est tant mieux, ils ont invité les membres du
Stephen Barry Band. Les excellents musiciens Gordon Adamson à la
batterie, Jody Golick au saxophone et Jordan Officer à la guitare
font donc de brèves apparitions sur Duo.
Chacune des 17 pièces sont de facture «
roots » et s’y retrouvent assaisonnées d’originalité.
Les arrangements signés Andrew Cowan nous font voir sous un angle
nouveau quelques classiques du répertoire dont une superbe version
de Love in vain
de Robert Johnson, les traditionnels :
Fourty Four,
See See Rider
et des morceaux moins connus comme Betty
and Dupree. Figure aussi parmi les reprises,
Goin’
away baby qu’Eric Clapton avait enregistré
sur l’album From the cradle.
À noter, les compositions d’Andrew Buy
your ticket et Waltzing
with Donna B, Waltz
in blue de Robert David et Portrait
in blue de l’ex-membre du Stephen Barry
Band : Jorn Reissner. En passant, est-ce qu’on pourrait rééditer
les albums de Jorn en CD ? |
L’album Duo de Stephen Barry et Andrew Cowan figure
déjà dans ma liste d’albums « unplugged » les
plus joués. C’est une chance que ça soit un CD et non un
vinyle …
JD Slim
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