Webzine Le Net Blues
ENTREVUE AVEC JACQUES NOËL
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Bonjour Jacques, tout d’abord félicitations
pour la 12ième édition du Festiblues qui vient de se terminer!
Est-ce que l’organisation du festival a été en mesure d’évaluer
le nombre de festivaliers qui sont allés sur le site cette année?
Non, malheureusement, je n’ai toujours pas les
chiffres. Probablement que ça va prendre encore une semaine ou deux
avant qu’on fasse tout le décompte. La raison c’est que la plupart
des gens qui travaillent au Festiblues sont très occupés
et que ça prend plus de temps que quand il y a des équipes
qui le font pour toi. Mais je peux te dire qu’évidemment ça
été une excellente édition, la température
a été très aidante à ce niveau-là et
on l’apprécie beaucoup.
Nous aurons l’occasion de parler de la programmation
un peu plus tard mais pour l’instant, j’aimerais que tu racontes aux internautes
l’histoire du Festiblues et comment il a été créé?
À la base, c’était une idée
originale du policier à la retraite Gilles Gauvreau qui, à
ce moment-là, connaissait déjà Martin Laviolette et
Martin Landry qui étaient travailleurs de rues à l’époque
et il y avait Georges Fournier qui travaillait pour le CLSC. |
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Jacques Noël
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Donc ces gens-là se connaissaient tous au
niveau social, ils participaient tous à l’organisation d’événements
et Gilles est arrivé avec une idée: plutôt que de faire
des soupers spaghetti, faire un événement blues afin de ramasser
de l’argent pour aider les jeunes. Par un concours de circonstances, moi
je me suis retrouvé à les rencontrer. Ils savaient que je
travaillais un peu dans l’événementiel, puisque ça
fait plusieurs années que je fais le jazz et les francos, entre
autres, ainsi que bien d’autres événements à l’époque.
On a fait un budget de base, on l’a fait un week-end, ça été
un succès de trois jours au parc Rimbaud. Pendant trois ans on a
fait cet événement-là au parc Rimbaud, ça grandissait,
on était proche du 10 000 pour trois jours. Et à la quatrième
édition, on a décidé de faire le changement et d’aller
au parc Ahuntsic. Évidemment, là on est passé de 10
000 à 60 000 festivaliers, donc c’est un peu la courte histoire.
L’idée était de un faire un événement de blues
pour encourager évidemment les professionnels du milieu qui à
l’époque n’avaient que les bars pour survivre si on peut dire, puis
aussi le volet social qui est d’aider les jeunes et c’est toujours notre
mandat.
Pourquoi avoir choisi de faire un événement
blues plutôt qu’un événement pop ou rock?
C’est arrivé comme ça, un coup d’inspiration… Gilles
a eu cette idée-là, on a trouvé le nom… d’année
en année, on a sécurisé le nom, ensuite c’est devenu
international parce qu’on fait venir des artistes de France ou des États-Unis.
Ça grossit lentement, mais c’est une idée comme ça,
que moi j’ai endossé. Je touche à beaucoup d’événements
musicaux puis je trouvais l’idée bonne et les résultats ont
été bons… donc on continu!
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Martin Landry - Martin Laviolette
- George Fournier - Jacques Noël - Gilles Geauvreau |
On peut avoir l’impression que le Festiblues
grandit d’année en année et gagne en popularité, mais
en même temps on constate qu’il y a de moins en moins de blues dans
la programmation. Je fais référence notamment à cette
année où le spectacle d’ouverture était livré
par Ariane Moffatt et le spectacle de clôture par les Porn Flakes.
Est-ce que c’est vraiment juste une illusion ou bien finalement on a accès
au blues dans ce festival?
Je peux dire d’emblée que trois spectacles
sur quatre présentés dans le parc Ahuntsic sont blues, trois
spectacles sur quatre à la Maison de la Culture sont blues et tous
les bars environnants, ce n’est que du blues. Il est évident que
les gros spectacles, c’est un peu plus variétés…pop! |
La raison derrière tout ça, c’est que
nous on veut que l’événement grandisse… on veut attirer des
gens, on veut que ces gens-là qui ne connaissent pas le blues en
entendent. Je pense que pour ce qui est du spectacle d’ouverture, c’était
un peu un cadeau pour nos voisins et c’était dans le cadre d’un
événement écologique, donc c’était un peu particulier…
c’était pop et il y a eu Steven Guilbeault (Équiterre) qui
est venu parler… et caetera, et caetera… Mais là c’était
comme un spectacle très spécial!
Spectacle Country Blues - FestiBlues
2009
Mais est-ce qu’il n’y a pas moyen d’avoir des
grandes têtes d’affiche de la scène du blues?
Bien c’est-à-dire que quand on parle de
grandes têtes d’affiche, je pense qu’on les a toute eues et elles
sont même venues plusieurs fois. Donc, à un moment donné
quand tu es rendu à la 12 ième édition… tu fais des
essais, tu veux consolider ton événement, des fois, il y
a des choix qui déplaisent… Moi, comme je te dis, on présente
beaucoup de blues et on fait beaucoup de gestes au niveau de la communauté
blues très précisément. Comme de un, on a créé
l’association 'Route du Blues' et on échange des artistes de blues
entre les festivals. Cette année, c’était avec Donnacona,
on le faisait avec Carleton à l’époque. On a échangé
Big Dez, Charles Pasi et Antoine Holler cette année, qui sont tous
des artistes français. Puis quand on parle aussi de développement
au niveau de la scène blues, cette année on a reçu
Fred Delforge et Mike Lécuyer, qui tous les deux commentent beaucoup
la scène blues en France. Et l’année prochaine, puisqu’il
y a des développements de subventions, on a réussi à
faire une percée dans un domaine et on va pouvoir faire venir l’an
prochain un journaliste de blues américain. Le Festiblues participe
aussi, depuis la création de la première édition,
au “Blues Summit” qui a lieu tous les deux ans à Toronto. Ce sont
tous les festivals de blues qui sont invités à travers le
Canada donc c’est super intéressant et actif. Lors du dernier, le
Festiblues a été invité en tant que collaborateur
et nous avons remis un prix. Donc ça fait parler de l’événement
et de la scène blues. Parce que ce que les gens ne comprennent pas,
c’est qu’il y a encore un mur entre le Québec et l’Ontario pour
échanger des artistes et c’est toujours un mystère… Donc
ce congrès-là, qui a lieu à tous les deux ans, nous
permet de voir une vingtaine d’artistes de la région d’Ontario,
mais il y a aussi des Québécois comme Bob Walsh ou même
Guy Bélanger qui était là l’année dernière.
Donc le Festiblues, encore une fois, est très actif au niveau du
développement et renforcit ses liens avec ces différents
festivals. Il faut comprendre que ce serait compliqué de faire un
échange avec le festival de blues d’Edmonton, qui est l’un des plus
vieux… à cause de la distance. Là on tombe dans une autre
polémique qui est les subventions pour les billets d’avion et tout
ça. Il n’y a pas vraiment un programme simple et précis afin
d’aider les organismes à faire ça. On est en train de faire
un “lobby” pour aider. Mais au congrès, il y a plusieurs événements…
des petits, des moyens, des gros qui se retrouvent là et c’est très
positif, puis encore une fois, le Festiblues est présent et entend
être présent au prochain congrès.
Comme geste aussi pour la communauté blues,
on permet à la société blues d’être sur le site
et on les encourage puis eux s’occupent en retour de notre boutique de
CD. On fait un concours de la relève de blues et les gagnants s’en
vont jouer en France. Donc, il y a plusieurs mandats au Festiblues International
de Montréal qui font que des fois les puristes du blues ne les voient
pas. On encourage aussi le Gala du Lys Blues. Moi je le fais à titre
de bénévole à chaque année comme régisseur
avec Réjean et Louise (organisateurs du Gala Lys Blues et propriétaires
du Net Blues), puis le Festiblues achète de la pub et va commanditer
notre prix cette année afin de les aider à s’ajuster économiquement
parce que ces gens-là travaillent très fort. Donc très
précisément le Festiblues fait beaucoup de choses pour la
communauté blues. En plus de faire jouer des artistes qui souvent
ne se retrouvent pas sur la grosse scène. C’est difficile d’encourager
tout le monde tout le temps quand tu as quatre soirs seulement à
quatre spectacles... Ce n’est pas comme avoir dix jours sur huit scènes,
il faut que les gens comprennent ça! Des fois ça prend un
peu plus de temps avant d’avoir les artistes qu’on aimerait avoir, mais
ils sont dans le 'target'! Puis si la consolidation continue, bien on va
probablement avoir des surprises pour les puristes du blues mais là
je ne peux pas t’en dévoiler plus.
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Carl Tremblay - FestiBlues
2009
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Donc les gens peuvent être rassurés,
le Festiblues ne deviendra pas le Festipop?
Non absolument pas, ça n’a jamais été
notre mandat et on ne veut pas que ce soit notre mandat et comme je te
dis c’est très très important que le blues soit assez présent
et même très présent. Parce que les gens n'ont pas
fait le calcul mais si tu regardes la programmation c’est exactement ce
que j’te dis.
Tu parlais tout à l’heure de votre collaboration
avec le Festival Blues sur Seine en France, comment cette collaboration
est-t-elle née?
Ça s’est passé de façon
très simple. C'est Mike Lécuyer (président Chaine
du Blues FR.) qui a rencontré le FestiBlues a ce sujet la première
fois, puis Jean Guillermo (président de Blues sur Scène)
nous a invités en France et on a beaucoup aimé l’événement
parce que c’est exactement ce que nous faisons ici, c’est-à-dire
un événement à la fois culturel et social. Tout de
suite l’amitié s’est faite, puisque ce sont des gens qui pensent
comme nous. Donc avec l’échange du concours de la relève
qu’on a amélioré avec les années, tous les ans, |
les gens de Blues sur Seine viennent à notre
concours pour choisir l’artiste, comme cette année ça été
Bernard Adamus qui est invité à jouer en France au mois de
novembre et nous on va aller au mois de novembre faire la même chose,
c’est-à-dire choisir l’artiste qu’on va inviter l’année prochaine
en 2010.
Est-ce qu’on peut comparer le Festiblues International
de Montréal et le Festival Blues sur Seine, pour ceux qui n’y sont
jamais allés?
Physiquement c’est différent, nous c’est
surtout à l'extérieur alors qu’eux c'est à l'intérieur.
Ils font du développement de plusieurs salles à travers la
banlieue (Mantes-la-Jolie). Donc c’est comme si à Montréal
on faisait des spectacles à Ahuntsic, à Rosemont, à
Hochelaga-Maisonneuve, etc. C’est dans toutes sortes de salles, des gymnases,
auditoriums; ils ont beaucoup de vieilles églises dans lesquelles
ils font des concerts et dans les prisons aussi. Donc là-bas, c’est
à l'intérieur et étalé sur deux semaines.
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Blues sur Seine
Jean Guillermo - Fred Delforge
- Mike Lécuyer
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Est-ce que tu as eu la chance de voir nos artistes
québécois qui ont remporté le concours de la relève,
performer en France?
Oui à chaque année, quand les dates
correspondent et généralement c’est le cas. Évidemment
c’est un devoir d’aller les voir et les encourager. De toute façon,
on se voit à la cantine principale, qui est une idée originale
si on peut dire de Blues sur Seine et que d’autres événements
font aussi. Nous on le fait maintenant... Tous les artistes se rencontrent
avec les techniciens pour dîner et souper et c’est vraiment très
sympathique.
Est-ce que les spectateurs sont nombreux pour
venir voir nos artistes québécois? Comment les gens réagissent
face à la relève?
C’est-à-dire que la relève c’est
un peu la même chose qu’ici, ils peuvent jouer dans les bars. Généralement
c’est un peu des bars comme le Bistro à Jojo, avec la même
capacité. Parfois ils vont faire des premières parties dans
des auditoriums. Puis les auditoriums pour les artistes un peu plus connus,
québécois ou américains, le plus gros a une capacité
d’à peu près 1800 personnes. Mais sinon c’est un peu comme
les maisons de la culture, entre 500 et 600 personnes à certains
endroits. |
Faites-vous un suivi des artistes qui remportent
le concours de la relève au Québec?
De notre côté c’est un peu plus
difficile, parce que la France c’est un marché un peu plus fermé
et il y a certains artistes qui essaient de retourner mais là évidemment
c’est par leurs propres créneaux, ils doivent faire leurs propres
contacts… ce n’est pas facile. Par contre, nous au Festiblues, tu vois
Charles Pasi c’est la deuxième année qu’il vient. Il a développé
son marché, il fait beaucoup d’événements et de salles.
Il y a Roland Tchakounte qu’on a découvert avant le festival de
Jazz, qui a joué aussi plusieurs fois au Québec dans différentes
salles. Donc ce n’est pas facile… quand t’es pas connu ou que tu n’as pas
de compagnie de disques, c’est assez difficile. Par contre, tu vois cette
année, Bob Walsh a été invité, Guy Bélanger
aussi, qui était là l’année dernière. Donc
pour certains artistes, ça va super bien!
Est-ce que tu peux expliquer aux artistes qui
aimeraient participer au concours de la relève l’an prochain, comment
procéder et être admissible à ce concours?
Puisque les billets d’avion sont subventionnés
par l’OFQJ (Office franco-québécois pour la jeunesse), il
faut avoir moins de 35 ans au moment de l’inscription. Les inscriptions
sont vers le mois de février, on annonce sur notre site web que
le concours est commencé et ça va jusqu’au premier mai et
ensuite nous on écoute tous les CD qui nous ont été
envoyés. On fait une pré-sélection pour choisir les
six qui vont performer à la Maison de la culture le troisième
week-end de juin, un samedi. Et de là, après il y a un jury
indépendant qui fait une sélection de trois formations et
c’est la finale pendant notre événement. Donc c’est très
simple, l’important c’est d’avoir moins de 35 ans, d’être avec la
même formation à toutes les étapes et faire du blues.
Mais on peut avoir des influences blues et faire évoluer un peu
la musique… on est quand même ouverts. D’ailleurs, Bernard Adamus,
les deux jurys l’ont élu très rapidement. C’est un exemple
de blues roots, qui a été un peu hybride, qui a été
transformé et qui a été véhiculé de
façon très originale par cet auteur-là.
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Toi justement, qu’en as-tu pensé du gagnant
de cette année, Bernard Adamus?
Bien moi dans la pré-sélection
j’avais très confiance qu’il allait être choisi et je ne suis
pas surpris qu’à l’unanimité, les deux jurys indépendants
l’aient choisi en moins de 15 minutes; non ça ne me surprend pas.
J’ai trouvé qu’il avait vraiment un bon vécu, c’est original
et il a quand même assez d’expérience, ça paraît...
peut-être qu’il a fait des petits spectacles. Puis il a une saveur
un peu européenne je pourrais dire… délinquante mais dans
le bon terme.
Au fils des ans, le Festiblues a accueilli plusieurs
artistes, est-ce qu’il y a un coup de coeur ou un événement
concept qui t’a marqué davantage?
Moi j’ai beaucoup aimé au niveau des artistes
français; Charles Pasi qui nous a vraiment impressionés la
première fois, c’est pourquoi on l’a réinvité la deuxième
fois. Des artistes comme Bryan Lee cette année, a été
pour moi très accrocheur, évidemment c’est un artiste très
professionnel. Puis dans les spectacles concept, je peux dire que Blues
sur Pelouse avait respecté la commande. C’était vraiment
des artistes qui faisaient du blues et je crois qu’il y a eu des bons moments,
évidemment il y a eu Bob Walsh, c’était très bon…
je peux vous dire également que Dawn Tyler Watson et Paul Deslauriers,
qui sont des artistes qui vont souvent à Blues sur Seine et en France,
sont vraiment des coups de coeur. Je ne peux pas dire qu’il y a une édition
qui m’a vraiment déçu. |
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Bernard Adamus - Luis Oliva
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J’ai eu la chance la semaine dernière,
de voir le Festiblues 2007 diffusé à la télévision.
Est-ce qu’on peut espérer qu’une prochaine édition le soit
encore?
Non, malheureusement le producteur délégué
qui était le contact avec TV5 et vendait le concept a vendu sa compagnie.
Donc pour le moment on fait une pause pour la télévision,
on ne dit pas non à d’autres projets mais là on va laisser
venir les choses tranquillement pas vites.
Tu disais qu’il risquait d’y avoir des spectacles
qui allaient satisfaire les puristes du blues l’an prochain, je sais que
tu ne peux pas en parler… mais est-ce que tu as quelques idées qui
mijotent et sur lesquelles tu pourrais t’avancer?
Non je ne peux pas malheureusement, c’est vraiment
trop embryonnaire, puisqu’on vient juste de compléter la 12ième
édition. On a des idées comme je vous dis et on prend ça
à coeur. Tu sais, pour nous les critiques, c’est toujours constructif…
on reçoit des e-mails, on comprend le point de vue des puristes
mais des fois ça prend plus de temps à satisfaire ces gens-là…
il y a des fois des artistes qu’on aimerait avoir mais qui ne sont pas
disponibles au moment ou on voudrait les avoir. Donc ce sont toutes des
difficultés parfois que l’on doit surmonter, ce ne sont pas de grosses
difficultés mais il faut attendre. Des fois ça peut prendre
trois ans avant d’avoir certains artistes et évidemment c’est sûr
qu’on regarde au niveau américain. On n'est pas un événement
millionnaire si on peut dire, comparé à d’autres, mais on
travaille fort pour justement faire monter la cote au niveau du blues.
Il va probablement y avoir quelque chose de spécial…
Jimmy James - Festiblues 2009
Est-ce que tu as un fantasme musical particulier
que tu aimerais concrétiser au Festiblues?
C’est sûr qu’il y a des artistes comme
Buddy Guy ou celui qui n’arrivera jamais: Eric Clapton, parce que là
on parle de trop d’argent, c’est impossible à faire. Donc on doit
y aller avec des noms un peu plus sûrs, on pourrait dire peut-être
George Thorogood… des artistes de ce genre. Mais ils doivent être
disponibles au moment où nous on veut faire affaire avec eux. Des
fois ce n’est pas toujours le cas. Il y a aussi Colin James, qu’on a toujours
voulu avoir… mais des fois, les dates ça ne marche pas!
Si on parle de financement ou de subventions,
êtes-vous satisfaits des montants qui vous sont accordés chaque
année?
Oui, c’est sûr que dans notre positionnement
on aimerait avoir un peu plus, parce que souvent les gros événements
sont choyés, je comprends très bien la polémique mais
des fois on oublie les événements moyens. Mais à ce
niveau-là il y a du très bon travail qui se fait des deux
côtés... de notre côté et du côté
politique, puis ça évolue lentement mais sûrement.
En quelques mots, comment résumerais-tu
la 12ième édition du Festiblues?
Bien on est extrêmement satisfaits... satisfaits
des artistes, on les remercie beaucoup. On est très satisfaits de
nos jeunes qui travaillent et qui sont payés grâce au tarif
d’entrée que l’on charge au public. On remercie beaucoup la nature
car c’est probablement notre édition à vie la plus ensoleillée
et la plus chaude qu’on ait vécu. Donc on est très satisfaits
et on remercie beaucoup les festivaliers.
Eh bien! Félicitations à vous tous
parce que moi j’ai du plaisir chaque année et c’est un superbe festival!
Merci beaucoup!
Patricia Clavel
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