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La Ligne Orange
MES AÏEUX
Les Disques Victoire
Avec LA LIGNE ORANGE, 5e album en carrière, MES AÏEUX va,
dans un premier temps, offrir aux puristes du néo-trad deux bijoux
de création et d’interprétation, BELLE, EMBARQUEZ, poésie
quasi-médiévale tant dans le texte que dans la mélodie
et LA DÉVIRE, géniale expression bâtarde suggérant
à la fois virage et dérive et décrivant les travers
de notre société moderne, sur musique dans la plus pure tradition
du groupe.
Par ailleurs, là s’arrête, cette
fois, l’expérience néo-trad, pour faire place à plusieurs
autres avenues musicales. Ce sera le cas du pop/rock LE DÉNI DE
L’ÉVIDENCE, en ouverture d’album, premier extrait radio et cri d’alarme
environnemental, des ballades NOTRE-DAME-DU-BON-CONSEIL, |
hymne à la recherche identitaire, LA GRANDE
TORNADE, fantaisie d’inspirationMcCartney et LE VIEUX PONT, magnifique
extrait d’un texte du poète Louis-Joseph Doucet (1910). De plus,
on y retrouve deux sublimes ‘’folk songs’’ plus acoustiques (CHAQUE JOUR
et LOUP BLANC) de même que le pop/rock PRIÈRE CATHODIQUE,
dénonciateur des effets pervers de la dépendance à
l’internet, un instrumental de tradition Morricone (LA LIGNE ORANGE), et
deux ‘’countries’’, LA BASSE-COUR et COUNT THREE
Cependant, l’intérêt de LA LIGNE ORANGE (désignant,
pour les non initiés, l’un des parcours du métro de Montréal)
pourrait également résider, pour plusieurs fans, dans trois
pièces qui s’avèrent de véritables hommages à
autant de monuments représentatifs de la petite et grande Histoire
de la Métropole. ANTONIO, légendaire personnage montréalais
à force herculéenne, raconté sous forme de mini comédie
musicale, LE STADE (CONTE COMPLET) mini rock/opéra futuriste et
satyrique racontant l’envol du controversé Stade Olympique vers
d’autres galaxies et LE FANTÔME DU FORUM revivant, sur toile de rock,
la triste fin de l’immortel hockeyeur Howie Morenz du Canadien de Montréal.
La plupart des textes sont de Stéphane Archambault. Ils sont,
selon les circonstances, poétiques, expressifs, dénonciateurs
et toujours inspirants et colorés. Les voix sont aussi celle de |
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Stéphane Archambault (soliste) soutenu, à l’occasion
de plusieurs autres pour former, d’excellentes harmonies. Les musiques
sont, en général de Frédéric Giroux ou de Benoît
Archambault. Elles peuvent aussi être collectives et sont toujours
appuyées d’arrangements recherchés et imaginatifs.
En définitive, avec LA LIGNE ORANGE, MES AÏEUX, dont la
popularité, dit-on, se constate davantage en région, n’aura
jamais été aussi Montréalais dans sa poésie,
ses références et son approche musicale, cette fois, moins
traditionnelle.
Jean-Guy Pouliot
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