-- Jean-Guy Pouliot
jeanguypouliot@hotmail.com
Photos Patryk Pigeon
MOTÖRHEAD
Au Metropolis de Montréal, 16 septembre 2008

 
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Lemmy Kilmister
Au sortir d’un électrisant spectacle de Judas Priest à qui on attribue en partie la paternité du metal et pour quiconque s’intéresse aux origines du genre, il devenait impératif d’assister à la prestation des autres pionniers, ceux qui auront aussi permis de jeter les bases du ‘’New Wave of British Metal’’ transporté ensuite par Iron Maiden et, en Amérique, par Metallica. 

Après une première parution en 1977, c’est avec OVERKILL (1979), BOMBER (1979), ON PAROLE (1979) et ACE OF SPADES (1980), pas moins de 4 albums consécutifs sur à peine 18 mois, que MOTÖRHEAD établit définitivement sa place dans l’Histoire, imposant ainsi son image de rocker rebelle, sale et violent, ses décibels ahurissants et ses riffs percutants, à la limite, dira-t-on, du heavy metal et du punk.

Ce 16 septembre, dans un Metropolis bondé de fans enthousiastes et relativement jeunes,   le légendaire Lemmy Kilmister (auteur-compositeur-chanteur-bassiste et seul membre original) envahit la scène avec ses complices et annonce aussitôt ses couleurs: ‘’ We are MOTÖRHEAD and we play rock n’roll ’’ clamera celui qui a toujours détesté l’étiquette metal. Puis, le rocker gallois va ensuite livrer avec conviction, de la voix qu’on lui connaît et malgré ses 62 ans maintenant, plusieurs des titres qui ont fait son succès, dont STAY CLEAN (1979) et KILLED BY DEATH (2005), issus de ses 20 albums studio incluant MOTORIZER (2008), paru il y a quelques semaines et duquel on a pu entendre ROCK OUT, de même que THE THOUSAND NAMES OF GOD et (TEACH YOU HOW TO) SING THE BLUES.
En définitive, avec les riffs et solos agressifs du britannique Phil Campbell, guitariste du groupe depuis 24 ans, la percutante batterie incluant un spectaculaire solo du suédois Mikkey Dee, en poste depuis 16 ans, le son ‘’fuzzy’’ de la Rickenbacker (4 cordes) et la technique de jeu du célèbre bassiste-fondateur donnant l’impression d’une lourde guitare rythmique, MOTÖRHEAD aura littéralement ébranlé les colonnes du temple, devant un public ravi, qu’il laisse en ultime rappel avec deux des plus grands succès de son époque charnière, ACE OF SPADES (1980) et OVERKILL (1979).
 

Jean-Guy Pouliot


 
 

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