MOTÖRHEAD
Au Metropolis de Montréal, 16 septembre 2008
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Lemmy Kilmister
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Au sortir d’un électrisant spectacle de
Judas Priest à qui on attribue en partie la paternité du
metal et pour quiconque s’intéresse aux origines du genre, il devenait
impératif d’assister à la prestation des autres pionniers,
ceux qui auront aussi permis de jeter les bases du ‘’New Wave of British
Metal’’ transporté ensuite par Iron Maiden et, en Amérique,
par Metallica.
Après une première parution en 1977,
c’est avec OVERKILL (1979), BOMBER (1979), ON PAROLE (1979) et ACE OF SPADES
(1980), pas moins de 4 albums consécutifs sur à peine 18
mois, que MOTÖRHEAD établit définitivement sa place
dans l’Histoire, imposant ainsi son image de rocker rebelle, sale et violent,
ses décibels ahurissants et ses riffs percutants, à la limite,
dira-t-on, du heavy metal et du punk. |
Ce 16 septembre, dans un Metropolis bondé de fans enthousiastes
et relativement jeunes, le légendaire Lemmy Kilmister
(auteur-compositeur-chanteur-bassiste et seul membre original) envahit
la scène avec ses complices et annonce aussitôt ses couleurs:
‘’ We are MOTÖRHEAD and we play rock n’roll ’’ clamera celui qui a
toujours détesté l’étiquette metal. Puis, le rocker
gallois va ensuite livrer avec conviction, de la voix qu’on lui connaît
et malgré ses 62 ans maintenant, plusieurs des titres qui ont fait
son succès, dont STAY CLEAN (1979) et KILLED BY DEATH (2005), issus
de ses 20 albums studio incluant MOTORIZER (2008), paru il y a quelques
semaines et duquel on a pu entendre ROCK OUT, de même que THE THOUSAND
NAMES OF GOD et (TEACH YOU HOW TO) SING THE BLUES.
En définitive, avec les riffs et solos
agressifs du britannique Phil Campbell, guitariste du groupe depuis 24
ans, la percutante batterie incluant un spectaculaire solo du suédois
Mikkey Dee, en poste depuis 16 ans, le son ‘’fuzzy’’ de la Rickenbacker
(4 cordes) et la technique de jeu du célèbre bassiste-fondateur
donnant l’impression d’une lourde guitare rythmique, MOTÖRHEAD aura
littéralement ébranlé les colonnes du temple, devant
un public ravi, qu’il laisse en ultime rappel avec deux des plus grands
succès de son époque charnière, ACE OF SPADES (1980)
et OVERKILL (1979).
Jean-Guy Pouliot |
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