Webzine Le
Net Blues
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Week-end
en Blues
Victoriaville
2005
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Richard Carr
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Du 28 au 31 juillet dernier avait
lieu la 8e
édition du Week-End en Blues de Victoriaville. Une
édition
avec une programmation qui a gardé en haleine les milliers de
festivaliers
sur 4 intenses soirées où le blues était roi. Une
programmation avec de fortes
pointures a marqué
la scène principale mais aussi les boîtes de nuit
participant
à l'événement. À l'affiche sur la
scène
extérieure on a pu y voir les Jack DeKeyzer (Ontario), Kenny
''BluesBoss''
Wayne (Vancouver) accompagnés de Russell Jackson, Richard Carr,
Paul Deslauriers, Jimmy James, Trevor Finlay (Ontario), Bharath &
The
Catfish, Nic Payne, Breen Leboeuf, Lise Hanick (France) et la tornade
blues
de l'été, Lulu Hugues.
Richard Carr impressionne toujours
par sa présence
sympathique sur scène. Bon jeu de guitare, bonne voix qui
accompagne
bien ses textes et un "band" qui lui donne une belle souplesse
musicale.
L'excellent John Granata, à la guitare, apporte une version
jazzé
et ses deux amis s'amusent. J'aime bien le style varié de
Richard
qui alimente toujours l'intérêt du public, une musique
très
"cool" et à propos. Quelques fois swing, quelques fois rock et
toujours
en y ajoutant sa touche personnelle de blues. Une performance de haut
calibre
qu'on aime entendre. Bravo!
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Quelque temps après mon
arrivée,
l'immense scène se transforma soudainement en un vieux bar de
Chicago
avec de vieux amplificateurs, de guitares à grosse caisse de
résonnance
et d'une vieille batterie qui nous transportent aux sons des belles
années
du blues où tout était fait avec grande passion et
conviction.
Bharath fait son entrée et aux premières notes on se
rappelle
Sonny Boy Williamson. Bharath et sa voix juste et mélodieuse
agrémente
toute cette musique que le public apprécie à sa juste
valeur.
J'aime bien le travail de Bharath sur l'harmonica, on y ressent toute
cette
fébrilité qui l'envahit. Une excellente prestation du
groupe,
une réincarnation des années où le blues vivait
ses
plus grands moments.
J'étais en arrière
scène
lorsque Paul Deslauriers arriva avec son étui de guitare qui,
à
mes yeux, semblait hors dimension. "Salut Aldo'' m'a-t-il dit,
''regarde
bien mon monstre à deux têtes"..et là, une superbe
Gibson à deux manches. Très impressionnant et je peux
dire
que sur scène Paul s'en sert avec grande
dextérité.
On sent qu'il est heureux de performer..ça se voit.
Après quelques chansons,
suivies de solos
de guitare très créatifs, c'est sous les applaudissements
de la foule que Trevor Finlay vient se joindre à Paul sur
scène.
Là, débute la guerre de guitares...
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Bharath & The Catfish
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Jimmy James - Paul
Deslauriers - Trevor
Finley
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Trevor, beaucoup plus rock,
chante quelques pièces
et impressionne avec un solo de guitare qu'il "scat" en même
temps.
Ces deux là se sont amusés et ont été
très
généreux pour les spectateurs. À un certain moment
Trevor décide de jouer derrière Paul et sur la
Gibson..
Soudainement, il y avait quatre mains qui se promenaient sur les
manches...
Assez spectaculaire! Les guitares de Paul et Trevor continuaient de se
répondre, puis un arrêt et une autre guitare se fit
entendre...Monsieur
Jimmy James. La foule surveillait les moindres gestes sur la guitare de
ce "guitar hero", un incontournable. Pour terminer, Paul Trevor et
Jimmy
James ont "jammé" sur la pièce "The blues as got me by
the
balls" (je vous laisse la traduction...) et se sont laissés
aller
sans réserve sous une tollé d'applaudissements. Un moment
magique de ce festival à mon avis.
Mon collègue Réjean
Nadon y était
également le jeudi 28 juillet, voici ses commentaires:
Sur la grande scène
extérieure
étaient au programme deux grands noms de la scène
canadienne,
Jack DeKeyzer et le Kenny ''Blues Boss'' Wayne.
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C'est Jack qui ouvra la soirée. Une musique
majoritairement
originale tirée de ses nombreux albums qui ont remporté
plusieurs
distinctions. Un spectacle bien rodé par ce professionnel de la
scène qui n'oublie certes pas de mentionner que Victoriaville
est
une grande ville de blues. Un blues original comportant plusieurs
styles
populaires et interprétés avec toute l'impressionnante
dextérité
d'un Jack DeKeyzer au sommet de son art. Une équipe solide
l'accompagne
et lui donne la réplique avec des performances musicales
individuelles
de chacun de ses musiciens qui se laissent bercer par l'émotion.
Un des grands spectacles de cette édition qui malheureusement
était
trop court.
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S'amène ensuite
comme un Mohammed
Ali sur les rings de boxes, le maître du blues au piano Kenny
''Blues
Boss'' Wayne. Ça fait un bail que je n'avais pas vu une telle
entrée
sur nos scènes. Le bassiste Russell Jackson entame le spectacle,
il se met alors à communiquer avec Kenny via les boîtes de
son mais ce dernier n'est pas encore sur scène. |
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Jack DeKeyzer
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Puis, il arrive, au beau milieu de la foule
dans
une immense limousine blanche et qui l'emmène près de la
scène, micro à la main, saluant la foule au passage.
Le
spectacle n'était pas tout à fait commencé et
déjà
la foule était subjuguée par ce pianiste vêtu d'un
costume rouge écarlate.
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Kenny ''BluesBoss'' Wayne
- Russell Jackson
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Accompagné de Jack DeKeyzer, leur spectacle fut
des plus captivant
et nous avons découvert ce grand pianiste capable de prouesse
extraordinaire
au piano ainsi qu'un Russell William tout aussi talentueux. Un
spectacle
renversant que les festivaliers auront en mémoire longtemps et
moi
aussi.
Par la suite, je me suis rendu au Shad
Café Bar où Nike
Payne et le spectaculaire Michel Chasles y jouaient. Je suis
arrivé
au tout début de leur prestation et en moins de 10 mesures, le
party
était poigné comme on dit. Un excellent saxophoniste de
la
région, Sébastien Girard, est allé jammer avec
eux.
Tout un communicateur ce Nick Payne, passant du blues au rock avec un
style
bien à lui un peu chansonnier qui attrape à coup sur le
sang
bouillant des Québécois.
Je suis aussi allé voir au bar le Cactus,
Paul Deslauriers Trio.
Malheureusement, j'y suis arrivé que pour la dernière
pièce
juste avant l'entracte. L'ambiance était électrisante
à
mon arrivé et j'ai quand même eu droit à un 15
minutes
super explosif de ce trio.
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Le Shad
Café-
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Michel Chasles - Nick Payne
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Paul Deslauriers Trio
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Nick Payne - Breen Leboeuf
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Le lendemain, j'ai pris la relève de
mon collègue
Réjean. Comme l'an passé, Nick Payne a envahi et pris
contrôle
de la scène du festival. Belle prestance, humour, rock, blues et
rythm 'n' blues se sont succédés à un rythme
effréné.
Nick, toujours plaisant à écouter, s'en est donné
à coeur joie...un "showman" avec de l'énergie à
revendre.
Puis, il a invité Breen Leboeuf à venir partager la
scène
avec lui et tout ça sous les applaudissements continus de la
foule.
C'était la première fois (et oui..) que je voyais Breen
en
spectacle, et quel spectacle et surtout quelle voix. Quelle belle et
heureuse
surprise pour moi, un gars plein d'émotion et
généreux
qui a entraîné la foule dans le chant de "mes blues
passent
pu dans porte". S'en est suivi une ovation qui n'en finissait
plus..
Bravo Breen !
Malheureusement, nous n'avons pu
assister aux
spectacles du dimanche où Lise Hanick et Lulu Hugues y
étaient
accompagnées de ses 10 musiciens et qui ont clôturé
cette grande édition. Encore une fois, un excellent festival
mené
de main de maître.
Aldo Druda
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