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Pas aisé le rôle d'accompagnateur/arrangeur. Christian
contrôle très bien l'art de faire ressortir tout le potentiel
d'un artiste par son accompagnement et son talent. Voici une entrevue que
nous vous invitons à lire ainsi que de télécharger
un clip vidéo tourné à un spectacle où il accompagnait
Emmanuelle Julien.
Dans la famille Martin est-ce qu’on jouait
de la musique ?
Quel a été l’élément déclencheur vers la musique ? Il n’y avait pas vraiment de déclencheur, c’est l’environnement familiale et les circonstances de la vie qui m’ont mené à la guitare. L’accès aux guitares était facile pour moi, mon père en avait trois: une classique, une acoustique et une électrique. Disons que j’ai pu expérimenter la guitare à quelques reprises. D’ailleurs, ne comprenant pas le concept de la prise à la masse, j'ai senti le courant électrique me passer au travers du corps en « gossant » sur la guitare électrique de mon père. J’ai tout essayé: me coller le bout des doigts avec du tape électrique, etc… J’avais 9 ans… Il fallait seulement mettre des souliers. Bref, j’ai commencé à pratiquer sérieusement et suivre des cours de guitare vers le secondaire 1 ou 2. C’est à ce moment que j’ai plongé dans l’univers de la guitare. |
Résumes-nous ton cheminement musical
jusqu'à aujourd’hui. Début: vers l’adolescence…
Heavy-metal…. Rock… J’ai fait partie de groupe d’adolescents et on a fait
des spectacles dans les maisons des jeunes. C’est une époque où
j’ai beaucoup pratiqué et expérimenté la guitare…
Pauvre Maman, quelle patiente! (Pensez-y, je brisais une fois par mois
le tremolo du whammy bar, j’avais le trémolo hyperactif).
Premier choc: Entrée au Cégep de Saint-Laurent en musique jazz… C’est là que j’ai essayé de découvrir le jazz, un échec. La mode était encore au ''speed burning'' et tout le monde était bon. C’était mes premières remises en question sur ma façon de jouer et sur le sens de la musique. J’achète mes premières cassettes de blues et mes premières ''patch'' contre le ''speedburning'' (j’avoue avoir eu quelques rechutes). Le début d’une nouvelle ligne de conduite: Vers la fin du Cégep, je commence à enseigner la guitare. J’ai beaucoup appris en enseignant et j’apprendrai toujours. En même temps, je forme avec Yanik Legault (batteur) mon premier groupe de blues-rock : les Shuffles Gourous (Patrice Gagnon - guitare et voix, Line Rivest - basse (1), Marc-André Mayrand - basse (2), Yves Bouchard - basse (3)). Alors, ma façon de jouer commença à changer et à s’épurer (ça continue encore pis ça a besoin de continuer). Vive le blues! |
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![]() Place à Côté 2002 |
Jusqu'à présent quel est
ton meilleur souvenir musical ?
Il y a plusieurs souvenirs musicales qui ont été mémorables. Celui qui me fait encore sourire est la fois où j’ai signé des autographes en remplaçant le guitariste de Matt Laurent à La Pocatière. En plus, il y avait eu une hystérie collective et les jeunes courraient après Matt comme si c’était un des membres des Beatles. Ta rencontre avec Henry Roast et Emmanuelle Julien ? C’est ma cousine Josée Martin qui a fait le lien entre Emmanuelle et moi. On s’est rencontré et on a commencé à jouer ensemble. Bonne chimie. Henry Roast est un jeune groupe. Par contre, l’idée de sa création date. L’ex-membre des Soapcats, Denis Faucher avait l’idée de repartir un groupe qui gravite autour du blues. Manque de temps, c’était impossible. Lorsque Denis a fini ses études le projet pu enfin démarrer officiellement. L’objectif : fusion de styles autour du blues. Tu accompagnes plusieurs artistes. Est-ce qu’un jour tu as l’intention de partir ton propre band ? Un jour, mais ce jour n’est pas proche. Beaucoup de cours de chant auront été pris. Fais-tu de la musique à temps plein ? Oui, depuis les douze dernières années. Soit du spectacle, de l’enseignement. Depuis l’automne, j’enseigne au Cégep de Granby. |