Webzine - Le
Net Blues
Par: Réjean Nadon -
Photos:
Louise Gosselin
Entrevue virtuel: Marc
Champagne
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Festiblues
International de Montréal
2003
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Une 6ième édition haute en couleur; un soleil qui a
été
au rendez-vous durant les quatre jours et des spectacles uniques que
les
Montréalais se souviendront longtemps. Plusieurs
particularités
démarquent ce festival, entre autre: son concours de la
relève
et ses échanges culturels avec le festival Blues sur Seine de
France,
ses spectacles thématiques qui proposent d'heureux
mélanges
artistiques choisis parmi les grands noms de la musique de chez-nous.
De
sa raison première, impliquer les jeunes du quartier
Ahuntsic.
Réparti sur 4 jours de festivités, une brochette
d'artistes
internationaux, canadiens et québécois y ont offert des
prestations
sur les deux mégas scènes extérieures, à la
Maison de la Culture d'Ahuntsic ainsi que dans les bars avoisinants le
site.
Concours de la relève

Finaliste
Fabian Anderhub
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Gagnant 2003
Martin Duhamel
Blues Band
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Finaliste
Malted Milk
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Riverside
Blues
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Les groupes
sélectionnés du concours
de la relève ouvraient les spectacles des soirées.
On a pu y voir entre autre le
groupe de Fabian
Anderhub avec son spectacle riche en énergie. Ouf, il en a au
ventre
ce Fabian... Il est certain qu'on le reverra avec son groupe
bourré
de talent sur le circuit du blues bientôt. De Malted Milk qui
s'est
mérité le deuxième prix du concours ainsi que
Martin
Duhamel blues band qui par son sens du blues s'est vu mériter le
premier prix. Ils ont également été choisi
par
le jury du festival Blues sur Seine et iront jouer là-bas.
Les gagnants du concours de la relève de l'an passé
(Riverside
Blues) iront eux aussi représenter la relève d’ici en
France,
le voyage de ses deux groupes est prévu pour novembre 2003.
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Beau Kavanaugh
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Carl Tremblay -
Greg Szlapczynshi
(France)
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Billy Lee Riley
(
États-Unis )
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Le premier spectacle auquel nous avons pu
assister
est celui du trio de Beau Kavanaugh and the Broken Hearted. Ils sont
d'ailleurs
sur le point de nous présenter un nouveau cd. Suivi de Carl
Tremblay
et son band dont Jean Millaire à la guitare ainsi que plusieurs
harmonicistes, comme il le dit souvent ‘’tous des Tremblay’’, l’on
rejoint
sur scène. Un duo explosif qui a retenu notre attention
que
celui de Carl et Greg Szlapczynski de France. Imprévisible et
toujours
plein de surprises qu'un spectacle de Carl Tremblay, comme à son
habitude il y est allé d'un bain de foule.
En salle on pouvait voir le quartet de
Billy
Lee Riley et son Rockabilly blues qui déteint sur son ancienne
association
avec Jerry Lee Lewis. Un spectacle rétro riche en
émotions,
servi avec toute la magie de ce vétéran exceptionnel.
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Puis ce fut Martin Deschamps qui est
venu fouler
pour la première fois la scène du FestiBlues. Toute
la puissance vocale ainsi que sa générosité
artistique
en a mis plein les yeux et les oreilles à la mer de spectateurs
venue le rencontrer. Outre son excellent spectacle rock il nous a
également fait quelques blues, histoire de montrer de quel bois
il se chauffe. Sa version de Georgia a fait vibrer la
colline.
Accompagné de son gros band qui offre des performances et un
spectacle
électrisant, il nous a également joué un solo de
basse.
À l'entendre on comprend vite toute la passion qui l'habite. Un
excellent bassiste ce Martin ! |
Martin
Deschamps
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Hot Toddy (
Nouveau-Brunswick
)
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Jonas & The
Blues Blooded
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John
Campbelljohn (
Nouvelle-Écosse )
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Comme dessert à cette
première
soirée, Jonas et ses Blues Blooded étaient du
rendez-vous.
Un bouillant spectacle servi avec toute la fougue de la jeunesse.
Pas étonnant de le voir remporter un Lys Blues dans la
catégorie
Relève. Il est également en train de nous concocter
son premier cd.. On vous en reparlera bientôt. Le
lendemain,
au tour du Nouveau-Brunswick de nous présenter une musique
acoustique
de racine interprétée par le groupe Hot Toddy, une belle
performance d'excellents musiciens. Un spectacle d'une heure qui
a passé bien vite. John Campbelljohn trio
débarque
au FestiBlues avec leur blues/rock électrique avec des solos de
slide à la Dobro, électrisant. Du Texas Blues à
son
meilleur, un original et un très bon guitariste ce John. |
Bob
Walsh
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Pendant ce temps, en salle, on
pouvait y entendre
Bob Walsh accompagné d'un quatuor à cordes. Une formule
différente
qui trouve de nombreux adeptes.
Ce spectacle acoustique donne
beaucoup de place
à la voix de Bob. Une musique teintée de jazz avec
des performances de Guy Bélanger à l'harmonica, Jean Cyr
à la contrebasse, sans oublier les arrangements de Jean-Fernand
Girard au piano. Un spectacle raffiné et sans
prétention
que les admirateurs de Bob Walsh ont pu apprécier dans cette
Maison
de la Culture d'Ahuntsic à l'ambiance transformée pour
l'occasion
en piano-bar. Gagnant du Lys Blues 2003 pour l'album de l'année,
ils iront visiter l'Europe bientôt avec le spectacle de cet
album gagnant intitulé Blues. Bob Walsh, un incontournable
à
voir absolument. |
Bob
Walsh - Guy Bélamger
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Exception Blues Au Féminin

Marie-Josée
Frigon
(
Sax )
Mélanie
Renaud
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Laurence Jalbert
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Lulu Hugues
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Nanette Workman
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Kim
Richardson
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De l'autre côté de
la rue, plus
de vingt mille personnes étaient présentes au spectacle
d'Exception
Blues au Féminin. En effet un gros orchestre
composé
principalement de femmes avec, pour ne nommer que celles-ci: Lise
Hannick
à la guitare et harmonica et Marie-Josée Frigon au
saxophone,
accompagnaient les Nanette Workman, Laurence Jalbert, Lulu Hugues,
Mélanie
Renaud, Andrée Dupré et Kim Richardson (qui
n'était
pas seule,,, elle qui attend un bébé très
bientôt!)
Il y eu aussi la participation de
deux guitaristes
masculins: Deno Amadeo guitariste de Laurence ainsi que Jimmy James.
Tous
deux ont refusé de porter le ''kilt'' aux dires, à la
blague,
de Nanette. Un spectacle unique au féminin qu'on aimerait
revoir un jour. La foule a grandement réagi à leur
prestation. Bravo!!! |
Andrée
Dupré
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Stephen Barry
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Greg
Szapczynski (
France )
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Roxanne Potvin
And
Fine Fat Daddy (
Ontario )
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Lou Simon
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Hoodoomen
( France
)
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Pour clore cette soirée,
on a fait appel
au Stephen Barry Band. Le vétéran bassiste/chanteur
y est allé de son cru avec un mini spectacle captivant comme il
sait si bien le faire depuis plus de trente ans. Les deux autres
soirées
ont fait place à la France avec l'harmonica de Greg Szlapczynski
et ses musiciens ainsi que le groupe des Hoodoomen qui ont
littéralement
fait lever l'auditoire. Tout un spectacle qu'ont livrés ces
Hoodoomen,
des performances individuelles qu’on n’est pas prêt d'oublier.
Suivi
sur l'autre scène de Roxanne Potvin & Fine Fat Daddy. Sa
voix
chaude et ses solos de guitare qui ont du mordant avec un sens du blues
étonnant pour sa jeunesse. Lou Simon qui elle était
en salle avec ses musiciens, nous a présenté les
pièces
de son tout récent album ‘’live’’. Lou, une pianiste et
une
voix chaude qui fait couler le blues. Elle nous a fait partager
des
quelques moments de vie et interprété au piano des solos
explosifs. Une artiste à voir absolument. |
Grégory
Charles - Luck
Mervil
Et les voix du
Choeur du nouveau
monde |
Pendant ce temps sur la grande
scène extérieure,
Gregory Charles qui pour l'occasion avait invité Luck Mervil
avait
déjà commencé son spectacle. De la dynamite
ce Grégory! Il nous a exécuté les plus
grands
classiques blues accompagnés de l'orchestre de Guy St-Onge et
des
voix du Choeur du Nouveau Monde. Un spectacle rempli d'humour et
bourré de talent. Pas étonnant de voir toutes ses
nominations
au prix Gémeaux. Pour clôturer ces 4 journées de
festival
un grand spectacle Gospel des 4 Ever United. Alléluia
FestiBlues!
Encore cette année un excellent cru, bravo à toute
l'équipe.
Un festival qui est assurément à notre agenda pour l'an
prochain.
Réjean Nadon
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Entrevue réalisée pour
Le Net
Blues par Marc Champagne www.datablues.com
Gilles Gauvreau |
Gilles
Gauvreau, un rouage
important du Blues d’ici
Il fait parti de la race des développeurs et
grâce, notamment
à sa grande implication sociale il a réussi à
mettre
sur pied ce qui est devenu au fil des années une importante
activité
culturelle et un événement majeur pour le Blues d’ici.
Marc Champagne : Bonjour
Gilles, le FestiBlues
International de Montréal en était cette année
à
sa sixième édition. Tu dois être très fier
de
l’ampleur que connaît l’événement non ?
Gilles Gauvreau : C’est
certain lorsqu’on
connaît pourquoi et comment tout cela s’est mis en branle, y’a de
quoi être fier de la réussite qu’on a.
Marc Champagne : Nous
savons tous que le
FestiBlues avait été créé dans le but
d’amasser
des fonds pour les activités jeunesses de la région.
Pourrais-tu
nous parler un peu de l’impact que les retombées du festival ont
sur ces activités ?
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Gilles Gauvreau :
En tout premier lieu, ça nous permet maintenant de payer tous
les
jeunes qui travaillent sur notre événement, environ 150.
Par la suite, à la fin de chaque soirée, la Fondation
Jeunesse
amasse des argents qu’elle redistribue aux organismes qui s’occupent
des
jeunes. C’est à dire les 0-35 ans ce qui touche donc une grande
partie de la population
The
Blues Berry Jam
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Marc Champagne : Je me
souviens avoir
assisté à la toute première édition du
festival,
ça se passait à l’époque au Parc Raimbault. Est-ce
que tu as gardé une certaine nostalgie de cet endroit qui a en
quelque
sorte vu naître le festival ?
Gilles Gauvreau : Tu sais
le Parc Raimbault
est un des plus beau de la ville et avec son petit pont comme
entrée
ça revêtait un cachet très spécial. Que dire
de la toute première programmation que M. Bob Harrison a pu
mettre
sur pied avec un minimum de budget, c’est un peu grâce à
toutes
ces implications que nous avons connu le succès qui nous a
poussé
à continuer et à nous rendre là où on est
aujourd’hui.
On doit une fière chandelle à tous ces pionniers de chez
nous.
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Marc Champagne :
Pourrais-tu nous raconter
une anecdote ou un fait cocasse en rapport avec les obstacles et
embûches
que tu as sûrement affronté durant les premières
années
d’existence du FestiBlues ?
Gilles Gauvreau :
À la 2e édition, un voisin en avait gros contre
l’événement
qui selon lui durait trop longtemps, lui enlevait du stationnement
devant
chez lui et trouvait cela trop bruyant. Alors un soir, il se pointe sur
le site et demande à rencontrer l’organisateur. Ce que je fais,
tout en le reconduisant chez lui et je l’invite à revenir plus
tard
en soirée afin que je puisse lui présenter un compatriote
musicien.
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Le Jury
québécois
et de France du Festival Blues sur Seine
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Vers 19 heures il revient, je
l’amène à
l’arrière scène et lui présente Thomas Chapeland
et
ses parents qui viennent de la même région. Par la suite,
je lui fais faire le tour du propriétaire et au bistro, il
rencontre
Monsieur le maire et ensemble ils apprécient le spectacle de
Thomas.
Au moment de quitter le site, il se dirigeait vers la sortie en
même
temps que Madame Louise Harel ministre et tout en la remerciant de sa
visite
je présente le Monsieur comme étant notre meilleur voisin
en prenant soin de dire que si tous étaient comme lui ce serait
encourageant d’organiser des événements comme le
nôtre.
Par la suite il a quitté heureux de sa soirée. Le
lendemain
matin, notre voisin devenait une aide précieuse pour nous. Nos
voisins
sont importants pour nous et nous devons nous assurer qu’ils acceptent
notre présence dans leur cour.
Photo prise
après le spectacle
Blues au Féminin |
Marc Champagne : Le
festival a atteint
depuis quelques années une dimension internationale avec
notamment
des échanges avec le festival Blues sur Seine (France). Est-ce
que
ce genre de collaboration est appelée à s’étendre
à d’autres événements en provenance d’Europe ou
d’ailleurs
?
Gilles Gauvreau : Oui mais,
avant tout
nous voulons établir des bases solides avec Blues sur Seine et
par
la suite nous pourrons regarder ailleurs. Il n’est pas impossible que
la
Belgique et les Etats-Unis soient de bons partenaires.
Marc Champagne : Tu me
disais récemment
que le festival allait connaître en quelque sorte un
prolongement,
pourrais-tu nous en dire un peu plus à ce sujet ?
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Gilles Gauvreau :
Nous avons besoin de visibilité en région et cette
année,
avec notre spectacle Exception Blues au Féminin, nous avons
obtenu
un franc succès si bien que des municipalités
extérieures
sont intéressées à le présenter sous notre
effigie. Cette tournée pourrait s’appeler Le FestiBlues en
Tournée.
Pour l’instant nous sommes en pleine négociation avec 4 villes
et
aussitôt que nous aurons des développements, nous vous
tiendrons
au courant.
Marc Champagne : En terminant,
quels sont
les prochaines étapes ou objectifs que tu souhaiterais voir se
concrétiser
pour les prochaines éditions du FestiBlues ?
Gilles Gauvreau : Être
capable d’offrir
à nos festivaliers un spectacle d’un artiste international de
haut
calibre, car nos supporteurs le méritent bien.
Marc Champagne : Je te remercie
beaucoup
d’avoir répondu à nos questions et je suis certain que
nos
lecteurs apprécieront beaucoup cette intéressante
entrevue
avec celui grâce à qui nos artistes ont une magnifique
occasion
de se faire connaître en plus de contribuer par leur
présence
à aider nos jeunes.
Gilles Gauvreau : Nous tenons
à
vous remercier de tout votre support car depuis sa création Le
Net
Blues nous aide énormément grâce à la
visibilité
offerte. Nous espérons rester à la hauteur et avec votre
aide et l’appui de nos festivaliers on ne peut faire autrement que de
réussir.
Merci and KEEP THE BLUES ALIVE!
Kim Richardson - Lulu Hugues - Nanette
Workman
- Laurence Jalbert - Mélanie Renaud - Andrée Dupré

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